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comme un poizon dans l'eau

5 septembre 2009

Parodie

A un moment la nuit. On vieillit très vite. On voit plus rien, sent plus rien sauf le froid. Et puis les images. Et les couleurs, touffus, sans cadre. Souvent on les éprouve mal. C’est comme. Pilier au cœur et remonte derrière les yeux. Un cinéma qui fait défiler sans condition. On peut pas dire. Ca remonte bien loin, tellement loin que les autres, même très compréhensif, ils comprendraient pas.

Ca a commencé loin. Dans un 75m2 loin de tout. Loin du bruit et de la fureur. Loin du cœur et des yeux. Même quand la moitié de ses sens servent pas, il trouve toujours. Compenser. La peau. Le toucher. Mais c’est pas tout à fait ça. Plutôt la poussière qu’on soulève. D’abord on la soulève dehors. On la ramène dans l’intérieur. Une fois bien installé on la regarde s’accumuler dans les coins. Puis elle s’aventure vers le milieux des couloirs et des tapis. On la pousse fièrement, alors qu’un moment de courage nous prend. Moment de courage qui vise à retourner l’endroit en propre et presque nouveau. Comme si au fond, la poussière c’était tout entier la manifestation du vieillissement. Finit par rentrer par les oreilles. Des mètres carrés de déchets électriques.
Tout ca dans des cubes blanc entre des portes à courant d’air. La vision de nous deux dans un si grand espace et dépourvu de parents. Des cubes de rêves. Extensibles. On avait calculé, 8 peut-être 10 personnes. On avait calculé. Les rires. Les courants d’air. Des rêves extensibles. Les fonds de tasse noirs près des robes bleu. Théâtre des idées. Des voix, des hauteurs d’hommes, des fonds et des bords de canapé, des regards.

Installation. On voyait les nuits pousser les jours. Elles prenaient de plus en plus de place, les nuits. Bientôt, j’ai eu l’impression de ne plus exister qu’à moitié. Je me regardais. Fantôme entier, incrusté dans la baie vitrée, vivant fatigué sur l’autre côté. Les odeurs ont poussées. Sous les tapis, les meubles, des fleurs locales. Les expulser. Aérer. C’est devenus compliqué, avec les nuits plus longues. On regardait le ciel, reflet de la température du dehors. Fallait pas louper les coins de soleil, sauter sur les fenêtres quand un trou de nuage passait. On pensait que la température de l’air était intimement lié à la présence du soleil. Comme s’il réchauffait toute la terre entière d’un coup, et nous surtout.

Et puis les sons ont bouffés les odeurs. L’énergie en mouvement, créant encore des parasites invisibles, mais plus localisables cette fois. Ils sortaient surtout la nuit, comme de discrets locataires clandestins. Musique concrète. Le cerveau n’a rien d’adapté pour porter un intérêt à ces créatures boiteuses. Rythmes de l’inconscient, couleurs froides des à coups de minuit. Des producteurs mécaniques de cauchemars hermétiques. Ca travaillait notre réalité quotidienne. On les trouvait lourds et fin nos cauchemars, s’installant audacieusement près de nos idées bien contemporaines. Ils passaient à côté des histoires de cœur, de famille, de nécessités biologiques. On les attrapaient au passage, bêtes étranges, et on se les lançaient à la figure. Notre inconscient, beaucoup plus inventif, arrivait à nous divertir. On savait bien que l’autre souriant, réfléchissait à toute la perversité de nos créations obscures. Mais, tout en nous déresponsabilisant, les cauchemars nous rendaient plus intéressants. Ca formait une bulle lyrique et bien personnelle. Un cinéma intime qui fait défiler sans condition. J’y allait souvent au cinéma. Mes cauchemars ne suffisaient pas à me rendre intéressant. Je m’inventais des nuits et des émotions. Je les travaillais autant que les cauchemars. Installer les images et les sons. En faire de la pellicule pour l’inconscient. Je lui laissait de l’espace. Il en prenait peu. Il en voulait pas. C’était pas sa place. Je l’obligeais. Je mettais ce que j’avais de mieux. Une chemise violette, un manteau noir, un sourire, une peau douce, des cheveux propres. Il me serrait les côtes. A cause du silence. On sortait. Ça sentait la nuit et l’attente. La ville poussait les gens et réciproquement. Du mouvement bien violent. Les hommes paraissaient des lanternes qui criaient plus fort que les réverbères. Flambant plus fort et plus vite grâce à l’alcool. Des mouvements bien violents. On faisait couler, par des goulots, des liqueurs roses. On tentait, maladroits, d’épargner la langue. Censurant le gout des miniprix. La chanson des bières décapités pétillait dans nos oreilles pleines de coton. Bientôt. Je ne suivais plus rien des conversations. J’effaçais mon regard, encore trop personnel. S’ouvrait un sourire de muscles, élastique. Les ivrognes sont les poètes de la bouche. Sortaient les orateurs de l’hiver. Des histoires sans gouts. Que des couloirs infinis aux images défoncées. Tout ça les yeux fermés, tâtonnant dans des trous blancs. Etouffante cuvette. Je gerbais toute la fumée du dessert, liquéfié par la violence des liqueurs. La poignée, à un mètre, tournait dans tous les sens. Les conscients voyeurs, charitables voleurs de malheurs, voudraient pisser par-dessus mes vertiges. J’ouvre. Mouvantes caricatures, me tournent autour, mouettes rapaces sur le goéland élégant. Je m’écrase. Bavant sur le matelas des parents. Ce trottoir marrant de pavés.

Une de plus. Une histoire d’exister. A pourrir par la bouche et les mains en soutient. Un potin vertigineux et unique. Rajouter l’originalité de la fin. La raison bien raisonnable de ne plus manger bon marché. C’est pas frais. Ca donne de l’aplomb à la réflexion et réduit la gratuité du discours. C’est pas l’alcool qui m’a fait recracher, c’est la viande de bœuf pas chère. Mon idée. L’autodérision c’est important. Mon idée ; l’achat de la viande éco+. Bavardage convenable. Production amusante d’émotions pensées. Il avait prit toute son importance dans la parenthèse que je lui laissait à ce moment détestable de mon existence. Justement. Prenant les commandes, le moment devenais franchement souvenir. Comment vouloir revivre pareil cauchemar. Bien partagé cette fois. Réel. Les déchets de l’esprits, purgés originellement dans le sommeil, devenait pourriture amicale aux enchères. Me racontant à moi son cauchemar de moi.    

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11 janvier 2008

Sentant

Partit. Le bateau comme un lâche.
Ca faisait 18 ans (la norme) les premiers deuxmillards, qu'on bouffait cuit. Et puis on nous balance comme ça dans un ognon qui n'arrivera pas, comme avortés pour insuffisance. Ils mâtent comme ça les dieux olympiens. Transparents à glacer notre sang froid, comme s'ils jugeaient du bronze.

30 août 2007

râle

Voilà, je suis de retour. Semaine chargée, en émotions surtout. Des envies de rire, de geuler, de bouger, de se réchauffer, de pester. La fatigue, c'est ce qui reste d'émotion maintenant, avec la pointe de mélancolie habituel des fin d'autonomies collectives.
J'y pense. Très fort. Ca avait le goût des amitiées désinvoltes, nonchalentes, quelque chose de fusionnel dans l'agressivité tut de nos propos. Nous pensons maintenant différement, alongés seuls, sans grimaces qui nous trahissent. Plus qu'une pensée égoïste qui demande l'utilité de cette semaine dans notre calandrier affectif.
Nous sommes jeunes, fières, grands, utiles à nous même et aux autres. Nous avons toujours raison. Nous existons.

Relation d'Amitiée à son Creux.

2 juin 2007

A. négatif des combats ordinaires

Pas fière d'être passé à côté de toi.
Mais je te le dirais un jour, que j'étais con, d'avoir eu peur des mots articulés.

13 décembre 2006

La poésie; hésite

Lui est mort.
Les yeux dans l'eau.
Blind sur l'carreau d'la cuisine.
Dans un sang qui tourne.
Les yeux dans les yeux des tu heureux.
sourrire percé des lèvres bleues.

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19 novembre 2006

On ment, un peu trop souvent

Soyons productifs comme Wagner.
Aujourd'hui, c'est du GRAND n'importe quoi.
vide ta vie.
Voyage... au bout
de la nuit.

19 novembre 2006

We should be

The greatest thing, you'll ever learn, is just to love, and be loved, in return.
Les amoureux, sont quand même de grands malades.

19 novembre 2006

valse

curtains up
Les mots
Les maux
curtains down
A deux mains
A demain

12 novembre 2006

On oublit trop souvent

On m'a mit dans la position d'un savant presque fou, colectionneur de pierres précieuses. A qui, on demanderait -par l'intermédiaires de 5 armoires à glasse complètement aliénés- de couper en deux, la plus belle pierre du monde.

Bravo
Bravo
Bravo

Comme dirait l'épine des pins c'est sans suite donc sans fin.

8 novembre 2006

Les jours de chialle

On les voit venir On les accueil même avec le sourire
Les jours de chialle
Ils sont beau
Les jours de chialle
Et on est beau Quand on chialle avec le sourire
Avec le sourire
Les jours de chialle.

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